Quelles sont les réalités liées à la dépréciation des biens immobiliers à proximité des éoliennes ?

La valeur des biens immobiliers est due à différents facteurs dont le paysage environnant, les nuisances sonores et le cadre de vie. Le respect de la réglementation en vigueur prémunit contre les nuisances sonores avec des normes applicables et des moyens d’imposer aux parcs éoliens des mesures pour s’y conformer.  Dans le cas du projet de parc éolien de Le Moulin à Vent, le respect de la réglementation sera vérifié par les services de l’Etat lors de l’instruction de la demande d’autorisation. L’aspect visuel et l’impact paysager relèvent par contre d’une appréciation réalisée par des paysagistes professionnels mais est aussi une notion plus subjective : certains riverains rechercheront la vue sur les éoliennes, d’autres au contraire chercheront à l’éviter.

Un retour d’expérience permet de faire les constats suivants :

  • Quatre études notariales du Finistère ont été contactées pour savoir si sur les sites où sont installés des parcs éoliens (Plouyé, Pouarzel et Ploumoguer), des moins-values immobilières avaient été constatées dans un rayon de 500 m à 1 km de l’implantation des éoliennes. Toutes ont répondu que ces implantations n’avaient eu aucune incidence sur l’évolution des prix de l’immobilier.
  • Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de l’Aude (parmi les départements qui comptent le plus d’éoliennes) a mené une enquête auprès de 33 agences immobilière ayant des biens à proximité de parcs éoliens. Elle a démontré que, dans une grande majorité des cas, la présence d’éoliennes à proximité des maisons et appartements à vendre et à louer n’a pas d’impact défavorable sur les transactions avec les clients.
  • Enfin, plus récemment, le Maire de Noyal-Pontivy (56) qui a accueilli un parc éolien témoigne de la hausse de la population sur sa commune et de l’absence de baisse de la valeur de l’immobilier, dans un article de Ouest France.

Et qu’en est-il de l’impact sur la valeur d’une forêt ?

Les forêts présentent sur la zone d’étude ne sont pas concernées par le projet. Ainsi, il n’y aura pas de perte d’individus (arbres), et les éoliennes ne représentent aucun obstacle au bon développement des bois. La chasse pourra également perdurer après l’arrivée du parc éolien.