Quelle est la rentabilité énergétique d’une éolienne ? Par rapport à d’autres sources d’énergie ?

Les éoliennes produisent de l’énergie environ 80% du temps, à des régimes variables en fonction des vents. La France bénéficie du second gisement de vent en Europe, derrière les îles Britanniques. Ainsi, le part de l’éolien dans le mix énergétique (les énergies fossiles, l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables) prend tout son sens.

Pour permettre la transition énergétique, diverses actions sont mises en place visant quatre objectifs phares :

  • développer la part des énergies renouvelables (éolien, hydraulique, biomasse, solaire)
  • rénover les bâtiments pour une meilleure performance énergétique
  • développer des transports propres
  • développer les actions d’économie d’énergie

Si les énergies renouvelables sont intermittentes, elles ne sont pas aléatoires. On peut prédire facilement leur disponibilité. RTE le fait tous les jours, en équilibrant l’offre/demande. C’est le dispositif IPES. L’éolien permet ainsi d’empêcher l’utilisation de centrales thermiques quand il produit (plus il y a d’éoliennes, moins on a recours aux centrales thermiques et moins il y a d’émissions de gaz à effet de serre).

En observant l’évolution de notre mix électrique entre 2012 et 2015, l’éolien (+2900 MW) et le solaire (+2700 MW) viennent bien se substituer aux centrales thermiques (-5300 MW) alors que la puissance nucléaire (63.100 MW) et hydraulique (25.400 MW) restent stables (source : RTE).

Intervient ici la notion essentielle de « foisonnement ». Foisonnement géographique (dispersion territoriale, la France bénéficiant de 3 régimes de vents indépendants), foisonnement technique (complémentarité avec les autres énergies renouvelables) ou foisonnement politique (renforcement des capacités d’interconnexion des réseaux européens). Plus ceux-ci se développeront, plus la capacité des énergies renouvelables à répondre à la demande sera grande.

En quelque sorte, on « mutualise » au niveau européen cette capacité.

Des capacités de stockage existantes (barrages, stations de pompage-turbinage STEP) ou en devenir (batteries de grande capacité ou méthanation) et l’arrivée des « smart grid » (= réseaux intelligents) permettront une gestion encore plus fine des équilibres.

Ainsi en 2016, avec plus de 12.000 MW installés, les éoliennes ont produit environ 21 milliards de kWh, économisant ainsi l’usage de capacités fossiles. Pour donner une base de comparaison locale, c’est l’équivalent de l’électricité produite annuellement par la centrale nucléaire de Chooz la même année (22 milliards de kWh).

N’existe-il pas d’autres sources d’énergies pour la commune de Givron ?

Sur la commune de Givron, il peut exister d’autres solutions, telles que la méthanisation par exemple, qui ne remettent pas en question l’intérêt du parc éolien. On parlerait plutôt de complémentarité des ressources d’énergie.